Accueil Actualités Lutte contre l’immigration irrégulière : Important nombre de candidats au retour volontaire  

Lutte contre l’immigration irrégulière : Important nombre de candidats au retour volontaire  

Des démarches sont en cours avec des organisations internationales et des pays partenaires en vue d’assurer un pont aérien pour les personnes souhaitant rentrer volontairement. 

De nombreux immigrants en situation irrégulière originaires d’Afrique subsaharienne expriment le souhait de retourner dans leur pays d’origine. C’est ce qu’a déclaré, devant les caméras de la Télévision nationale, jeudi 3 mars, l’un d’entre eux, installé dans la région de Ktatna, relevant de la délégation d’El Amra à Sfax, où plusieurs demandeurs d’asile et migrants se sont réfugiés depuis plus d’un an.

Des équipes du Croissant-Rouge, de la Protection civile et de la direction régionale de la santé étaient présentes sur les lieux pour aider les immigrants avant leur retour volontaire dans leurs pays. Ils étaient unanimes à déclarer qu’ils étaient dans l’attente de la réponse de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM)pour pouvoir rentrer chez eux. «Le nombre des candidats au retour volontaire est très important», a tenu à confirmer l’un des immigrants sur place dans le cadre du reportage réalisé par la première chaîne nationale.

Dans ce même contexte, le colonel Houssemeddine Jebabli, porte-parole de la Garde nationale, a insisté lors de son passage sur la chaîne de Télévision nationale, suite à la diffusion de ce reportage, sur le respect du cadre légal et sur la dimension sociale et humaine de la campagne récente menée dans la région de Ktatna, comme le prouve la présence de différentes équipes d’assistance et de secours au moment de l’évacuation des lieux privés occupés par les immigrants. Plusieurs plaintes relatives à l’occupation illégale de leurs terrains ont été déposées par les habitants des lieux, ce qui explique cette campagne.

Hausser le taux de rapatriement volontaire

La stratégie actuelle issue de la réunion du Conseil de sécurité nationale présidée par le Chef de l’État dans la soirée du jeudi 20 mars 2025 qui a porté sur plusieurs dossiers liés au fonctionnement de l’État, dont la lutte contre l’immigration clandestine, consiste à entrer en contact avec ces immigrants pour assurer leur retour volontaire à leurs pays, d’autant que les menaces sanitaires et environnementales planaient sur les conditions de leur séjour. Des démarches sont en cours avec des organisations internationales et des pays partenaires en vue d’assurer un pont aérien pour les personnes souhaitant rentrer volontairement.

En 2024, plus de 7500 immigrants irréguliers sont retournés volontairement à leurs pays. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM Tunisie) a indiqué que plus de 4.100 migrants ont été volontairement rapatriés, depuis janvier 2024 et jusqu’au mois de juillet, de la Tunisie, vers 28 destinations différentes.

Depuis le début de cette année, et comme l’avait aussi souligné le président de la République, seuls 1 544 ont bénéficié du dispositif de retour volontaire. Le chiffre ne reflète pas les gros efforts déployés par l’État tunisien, indique Jebabli. Toutefois, il reprend à ce propos les explications du ministre de l’Intérieur, Khaled Ennouri, à l’occasion de sa récente participation à Londres au Sommet sur la sécurité frontalière : «Aucun pays au monde n’est capable, à lui seul, de lutter contre l’immigration clandestine». Le porte-parole de la Garde nationale a expliqué aussi que l’approche sécuritaire dans ce cadre prend en considération le respect de la charte internationale des droits de l’homme, ajoutant que les autorités ont procédé à des opérations de «rapatriement forcé» d’immigrés irréguliers suite à leur implication dans des actes criminels (vol, braquage…).

À qui profitent les fausses informations ?

En dépit des efforts de notre pays de se conformer aux chartes internationales dans le contexte de la lutte contre les flux de migrants irréguliers, certaines parties, et quelques médias occidentaux, ne font que reprendre sournoisement des informations infondées et sans aucun respect de la déontologie du journalisme, se rapportant à la lutte en Tunisie contre l’immigration clandestine.

Sur l’une des chaînes de télévision française et lors d’un journal télévisé du soir, Giorgia Meloni, Cheffe du gouvernement italien, est prise pour cible pour sa politique en matière de lutte contre l’immigration irrégulière et surtout pour les accords établis avec la Tunisie. Bien évidemment, quand il s’agit de notre pays, certains correspondants optent pour un «copier/coller» d’informations erronées pour relancer le débat de façon biaisée, sans se soucier de la vérité.

Au passage, la présentatrice cède la parole à la correspondante de la chaîne qui a fait preuve d’un travail bâclé en reprenant intentionnellement de fausses informations relayées en mars 2023 sur les réseaux sociaux, basées sur les contenus de vidéos relatives à des «violences exercées par des agents de sécurité sur des migrants subsahariens».

La correspondante en question n’a pas pris la peine de souligner que d’autres chaînes et sites internet spécialisés dans la «Reality Check», dont à titre d’exemple BBC Monitoring, ont dévoilé que ces vidéos ont été tout simplement filmées ailleurs et non en Tunisie. Mais, disons que les chiens aboient et la caravane passe et que la corde du mensonge est bien courte.

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